Par Abdellah B.
L’Algérie, désormais, compte non seulement produire de l’hydrogène sur le sol national avec les deux projets pilotes de Sonatrach pour 2023 et 2024, mais aussi en Italie, plus précisément en Sicile où elle vise à produire 7800 t/an d’hydrogène «bas carbone» et 25.000 t/an de gaz de synthèse «bas carbone».
C’est ce qui ressort du contenu du dernier projet signé hier par Sonatrach et le groupe pétrochimique sud-africain Sasol (SOLJ.J).
Selon les responsables des deux groupes, dont les propos ont été rapportés hier par l’agence anglaise Reuters, il s’agit du projet «Hybla» visant à la création d’une «vallée de l’hydrogène en Sicile», l’une des plus grandes d’Italie.
Le projet en question vise donc à «la production de l’hydrogène et le gaz de synthèse, produits avec de l’énergie provenant de sources renouvelables, qui seront utilisés pour décarboner les processus des deux sites de production et pourront également être utilisés pour répondre à d’éventuels besoins supplémentaires dans la région», ont déclaré hier les deux sociétés énergétiques.
Dans le cadre de ce plan, Sasol Italy et Sonatrach Raffineria Italiana pourront également capturer et réutiliser le CO2, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre de 120.000 t/an, ont-ils ajouté.
En effet, cette nouvelle s’ajoute à celles qui ont été annoncées il y a quelques jours lors de la visite de Meloni en Algérie, et les nouveaux accords signés entre la compagnie nationale des hydrocarbures et l’italien Eni visant le soutien de la transition énergétique, la production de l’hydrogène en particulier.
C’est d’ailleurs l’un des objectifs fixés à long terme pour les deux groupes qui visent à la réalisation d’un nouveau gazoduc Galsi selon de nouvelles normes lui permettant à la fois de transport du gaz et de l’hydrogène vers l’Italie.
Outre les Italiens, les Allemands sont également entrés en scène et affichent clairement leur intérêt pour la production de l’hydrogène en Algérie et seront également approvisionnés par le Galsi dans les prochaines années.
En fait, l’intention de l’Algérie pour le développement de cette filière sur le sol reste un choix stratégique du groupe public qui veut accélérer le pas dans le domaine des nouvelles énergies, et réussir le mix énergétique où le gaz naturel aura également une place importante, et ce, pour se mettre à l’heure des objectifs de l’Union européenne et son plan RePowerEU, visant à l’encouragement de la transition énergétique et le recours aux énergies propres.
source : https://lalgerieaujourdhui.dz/