En marge du Forum d’investissement pour l’accès à l’énergie, tenu à Abidjan du 21 au 23 mars 2023, la Banque africaine de développement a organisé sur deux jours des consultations avec les acteurs du secteur des mini-réseaux en Afrique. Objectif : attirer les principaux acteurs du secteur afin de discuter de la stratégie des mini-réseaux que la banque envisage de mettre en place à travers la taskforce Desert to Power.
L’événement visait également à faire connaître l’initiative Desert to Power et à promouvoir les investissements stratégiques dans l’énergie solaire dans les pays du Sahel en tant que contribution majeure à la lutte contre les changements climatiques.
Les participants ont partagé les meilleures pratiques et les enseignements tirés de leurs expériences
La première séance, qui a réuni près de 50 participants parmi lesquels des acteurs des secteurs privés et publics puis des partenaires financiers, a permis de discuter des goulots d’étranglement de la promotion de mini-réseaux dans les pays du Sahel. Les participants ont partagé les meilleures pratiques et les enseignements tirés de leurs expériences.
La seconde séance, qui a réuni une quarantaine de participants, s’est concentrée sur l’utilisation de plateformes technologiques pour planifier, acquérir et exploiter les mini-réseaux et contrôler leur performance. Les résultats des deux sessions permettront d’affiner et de finaliser la stratégie d’intervention de la banque dans le financement et le développement des mini-réseaux dans les pays du Sahel.
Les points focaux nationaux de l’Initiative Desert to Power et les directeurs généraux des agences d’électrification rurale du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, se sont réunis avec la taskforce Desert to Power, le 20 mars 2023, en amont des deux séances afin d’échanger sur les enjeux du déploiement des mini-réseaux dans la région. Cette consultation avait été sollicitée, lors de la 3e réunion ministérielle sur l’Initiative Desert to Power, tenue à Nouakchott en décembre 2022. Les ministres de l’énergie de ces cinq pays voulaient des discussions plus approfondies pour une approche qui rendrait la stratégie applicable dans chaque pays étant donné l’importance du déploiement des mini-réseaux dans l’atteinte de l’accès universel à l’électricité dans la région.
Daniel Schroth, le directeur des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement s’est félicité de la forte mobilisation et de la participation active et fructueuse des différentes délégations. Il a particulièrement souligné la nécessité d’accélérer le déploiement des mini-réseaux vertes dans le Sahel.
Les directeurs généraux des agences d’électrification rurale ont salué l’initiative de la banque qui a permis de capitaliser diverses expertises pour le développement des mini-réseaux tout en se basant sur les réalités spécifiques de chaque pays. Ils ont exprimé leurs attentes sur le document final dont ils espèrent qu’il servira de référence pour le déploiement des mini-réseaux dans les pays du Sahel.
À propos de l’Initiative Desert to Power :
Lancée en 2019, « Desert to Power » (https://apo-opa.info/3ZBnD3W) est une initiative phare en matière d’énergie renouvelable et de développement socio-économique initiée et pilotée par le Groupe de la Banque africaine de développement. Dans le cadre de la première priorité stratégique des « High 5 », du Groupe de la Banque, l’initiative porte une grande ambition « d’éclairer et d’alimenter « en électricité onze pays de la région du Sahel en augmentant, d’ici a 2030, la capacite de production solaire de 10 gigawatts par le biais des projets publics et privés, en réseau et hors réseau. L’initiative devrait ainsi permettre à 250 millions de personnes d’accéder à l’électricité dans toute la région du Sahel, à des fins de développement socio-économique. Elle couvre 11 pays du Sahel (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad), où 64 % de la population vit sans électricité — avec des conséquences sur l’éducation, la santé et les affaires.