(Agence Ecofin) – Quand un gisement pétrogazier est découvert sur le continent, beaucoup d’espoir y est placé par les États. Des espoirs finalement déçus au vu des retombées souvent faibles de ces projets pour les populations.
Les découvertes pétrogazières, en plein essor sur le continent africain, n’arrivent pas à catalyser une croissance économique significative, selon les analystes de Bloomberg.
Ils citent notamment à titre d’exemple, le cas du Sénégal. Malgré l’enthousiasme suscité par la découverte de ressources pétrogazières offshore, le constat est que l’exploitation de ces dernières est freinée par des retards opérationnels et l’instabilité politique. En effet, les partenariats avec des sociétés de premier plan comme que BP et Woodside Energy, tardent à concrétiser les avantages promis notamment l’électrification et la réduction de la pauvreté.
L’expérience du Sénégal reflète une tendance plus large en Afrique, où les découvertes ambitieuses de pétrole et de gaz n’ont souvent pas tenu leurs promesses. Les retards dans les projets, les incertitudes politiques et la mauvaise gestion limitent la génération de revenus.
Une situation qui entraîne une augmentation des emprunts et une détérioration des conditions financières. En outre, l’accent mis sur l’exportation des ressources ne permet pas de répondre aux besoins énergétiques nationaux perpétuant la pauvreté énergétique de millions de personnes sur le continent.
Le Mozambique et le Ghana fournissent en outre des exemples supplémentaires des défis auxquels sont confrontées les nations africaines dans l’exploitation de leurs ressources naturelles pour le développement économique.
Abdel-Latif Boureima